L’élection présidentielle prévue en 2024 au Sénégal suscite un vif intérêt tant chez les acteurs politiques que chez la population. Les préparatifs électoraux sont déjà en cours, avec l’agitation palpable au sein de l’administration chargée du scrutin et des quartiers généraux des partis et coalitions politiques.
Le 25 février 2024, les citoyens sénégalais seront appelés à choisir le successeur de Macky Sall. Cependant, avec un grand nombre de candidats en lice et des affaires juridiques en cours qui affectent certains d’entre eux, le résultat de l’élection semble incertain.
La multitude de candidatures témoigne de la maturité démocratique du pays, mais elle peut également signaler une banalisation de la fonction présidentielle. En effet, être président ne s’improvise pas. C’est une fonction noble qui exige maturité, responsabilité, vision du développement, charisme et leadership. C’est pourquoi l’introduction du parrainage est considérée comme un mal nécessaire, permettant de filtrer les candidats et d’identifier ceux qui ont déjà la confiance des citoyens. Ainsi, près de 200 candidatures ont été réduites à 21 après le parrainage. Parmi ces candidats retenus, il y a des nouveaux venus, dont deux femmes, ce qui met en évidence le faible taux de participation des femmes dans la course présidentielle.
Cependant, ces 21 candidats retenus doivent encore passer par l’étape finale de vérification, notamment sur le plan juridique. Il est donc possible que certains d’entre eux soient exclus en raison de litiges juridiques en cours. La plupart de ces litiges concernent des candidats de l’opposition, ce qui pourrait entraîner des perturbations et des contestations, comme cela s’est produit lors de la vérification des parrainages.
La succession du président en exercice constitue l’un des principaux enjeux de l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal. Cela pourrait entraîner des changements significatifs dans l’orientation politique du pays, en fonction des candidats en lice et de leurs programmes respectifs. Cette élection présidentielle revêt une grande importance historique, étant organisée par un président sortant qui ne se porte pas candidat. Elle fait face à plusieurs enjeux majeurs, à savoir :
Stabilité politique : Le Sénégal est souvent considéré comme un exemple de stabilité politique en Afrique de l’Ouest, et il est crucial pour le pays de maintenir cette stabilité lors des élections. Les enjeux liés à la stabilité politique incluent la prévention des troubles civils et la garantie d’élections libres et équitables.
Développement économique : Le Sénégal fait face à des défis majeurs en termes de développement économique et de réduction de la pauvreté. Les électeurs seront attentifs aux programmes des candidats visant à stimuler la croissance économique, à créer des emplois et à réduire les inégalités.
Gestion des ressources naturelles : Le Sénégal a récemment découvert d’importantes réserves de gaz naturel et de pétrole. La manière dont ces ressources seront gérées et exploitées constitue un enjeu clé de l’élection présidentielle. Les électeurs attendront des candidats qu’ils proposent des politiques visant à maximiser les avantages économiques tout en assurant une utilisation durable et équitable des ressources.
Défis sociaux et environnementaux : Le Sénégal est confronté à divers défis sociaux et environnementaux tels que l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau potable et à l’assainissement. Les électeurs pourraient se tourner vers les candidats capables de proposer des solutions concrètes à ces problèmes.
Gouvernance et corruption : Une gouvernance transparente et la lutte contre la corruption sont des enjeux importants pour de nombreux électeurs sénégalais. Les candidats devront présenter des propositions crédibles pour renforcer la transparence, combattre la corruption et promouvoir la responsabilité gouvernementale.
Ces enjeux donnent une idée générale de ce qui pourrait être important lors de l’élection présidentielle au Sénégal en 2024. Il convient de noter que la situation politique peut évoluer rapidement et que d’autres enjeux spécifiques pourraient émerger à mesure que l’élection approche.
Bocar Harouna DIALLO