Le samedi dernier, le ministre des Finances et du Budget, Moustapha Bâ, a informé que la charge financière liée à la masse salariale exerce une pression significative sur le budget de l’État, en raison des efforts déployés pour améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires.
‘’La masse salariale mensuelle en 2023 est à 104,096 milliards de FCFA’’, a-t-il fait savoir, assurant qu’‘’elle est pleinement assumée par le gouvernement’’. S’exprimant à l’Assemblée nationale lors de la séance plénière consacrée à l’adoption du projet de Loi des finances initiale de l’année 2024 fixé à 7003,4 milliards, le ministre a noté que le salaire moyen, qui était de 378 751 FCFA en 2012, a atteint 586 283 FCFA en 2023, marquant ainsi une augmentation de 55%.
Il a souligné que les augmentations salariales ont entraîné une dépense quasi totale de 161 557 milliards pour le Trésor public en 2022. ‘’En 2011, c’est 41,7 milliards FCFA que le Trésor sortait pour payer les salaires. En 2021, c’est 75 milliards FCFA’’, fait savoir le ministre.
Pour M. Ba, cette hausse salariale est liée au ‘’recrutement massif’’ des jeunes dans la fonction publique. ‘’Les agents de l’administration sont passés de 95 773 en 2012 à 175 334 à l’heure où nous sommes parce qu’il y a eu des recrutements massifs de jeunes dans la fonction publique’’, a-t-il justifié.
