Rien de nouveau sous les cieux, malgré que le régime précédent ait été taxé d’avoir des micros et plumes à sa disposition, difficilement irréfutable.
C’est de la même manière que des médias, majoritairement de ceux qui ont joué un rôle primordial dans la venue du nouveau locataire du palais et de son puissant Premier Ministre « que le Sénégal n’aie jamais connu », d’après le premier cité, au pouvoir. Il s’agit bien des réseaux sociaux. Un canal du tout et de rien que les nouvelles autorités semblent privilégier au détriment des médias classiques, fatal risque de jeter le bébé et l’eau de bain, car pouvant être à l’origine de fermeture de boites, donc des liasses en moins aux impôts, arme de vengeance pour sauver les apparences.
Pour un changement systémique que les sénégalais ont entendu et auquel ils ont adhéré pour sanctionner lourdement au premier tour le régime de Macky Sall, il est de toutes les normalités de mettre la presse dans le navire de cette nouvelle page.
Pour cela, ce n’est point ce qui se profile à l’horizon, s’il n’est déjà dans les concessions médiatiques, qui sera à l’allure de donner de la peau neuve à le Presse Sénégalaise. Ce n’est qu’une alternance, pour changer les détenteurs des micros et des plumes, mais les outils restent les mêmes. Ces derniers semblent s’employés pour une double-tache, celle d’être la bouche des nouveaux princes (oui car à la demande et la volonté d’en avoir un le jackpot nous en procure deux, Diomaye mooy Sonko, Sonko mooy Diomaye) et la seconde entreprise est celle d’annihiler les anciennes bouches et plumes des sortants.
La rupture n’a jamais été chose aisée dans des pays comme le nôtre car c’est synonyme de renoncer à beaucoup de privilèges et de sécurité que fournissent les choses à changer, scier la branche sur laquelle l’on est assis en quelque sorte. Il faut bien être un prince qui ne fait pas de distinction entre son trône et le tabouret du valet. Autrement dit, qui sait rester dans la logique de ne faire aucun effort pour être escorté jusqu’au palais, et naturellement n’en compte faire aucun pour y s’éterniser, chanson jusqu’ici qu’aucun des prédécesseurs de l’enfant chéri de Ndiaganiao n’a jamais pu sortir du studio, l’on en n’a reçu que les bandes annonces.
En langage clair, une nouvelle crème de la presse, à la force sans limites et d’une chaleur d’en plein yoor yoor, est née pour pousser au quotidien en hibernation toute soupçonnée jadis caisse de résonnance de Macky Sall et ses ouailles, en épargnant tout chanceux qui aura subtilement changé de ligne éditoriale pour ne pas fâcher et ne faisant pas comme l’asile de fous sur la VDN, remplie de cinglés, selon les anticorps.
La seule question qui se pose avec ce nouveau tableau de la presse sénégalaise reste si le ministère de la communication saura aller jusqu’au bout de l’assainissement médiatique qui demande plus que chaque premier samedi du mois, donc un sétal sunu presse au quotidien. Un tableau qui semble dépasser les organes de régulation et les vrais acteurs, dossiers des assises de la presse fin prêts à la main, sous un regard impuissant.
Bokar Tall Kalambaan, étudiant en journalisme, en 3ème année au CESTI.