Le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, qui a présidé, vendredi, la clôture du sommet « Dakar 2 », a appelé à une mise en œuvre des recommandations. De leur côté, les partenaires financiers, amenés par la Banque africaine de développement, ont promis une enveloppe de 30 milliards de dollars aux pays africains pour la réalisation de leurs pactes sur l’agriculture et de l’alimentation.
Venu présider la cérémonie de clôture du sommet « Dakar 2 » sur la souveraineté alimentaire et la résilience en Afrique, le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, a insisté sur la nécessité d’aller à l’action pour mettre en œuvre les recommandations issues de ces trois jours d’échanges. « La balle est dans notre camp. Il va de soi que notre engagement en matière de souveraineté alimentaire s’est nettement renforcée. Cela signifie que notre partenariat pour que l’Afrique puisse nourrir l’Afrique et le monde entier est fondé sur des bases solides », a expliqué le chef du Gouvernement.
Il appelle à changer de paradigme et d’engager la rupture pour rompre la dépendance alimentaire vis-à-vis de pays moins dotés en termes de ressources agricoles. « Le nouveau paradigme de souveraineté alimentaire préconisé, que l’Afrique consomme ce qu’elle produit et produise ce qu’elle consomme, voudrait qu’on priorise un approvisionnement par cercles concentriques de proximité, allant de l’échelle de terroirs locaux à l’échelle continentale, en passant par l’échelle nationale et sous-régionale », indique-t-il. À son avis, la transformation économique du continent ne pourra se faire sans une agriculture axée sur les nouvelles technologies résilientes aux changements climatiques, créatrice d’emplois viables et qui promeut la santé.
Amadou Ba est revenu sur les six enseignements majeurs à retenir de ce sommet. Il s’agit, entre autres, d’ériger le secteur en priorité de développement, travailler à faciliter l’accès au foncier, au financement durable, promouvoir les technologies agricoles, rendre l’agriculture plus attractive pour les jeunes et les femmes, l’accès au foncier, le partage d’expériences et de bonnes pratiques.
« Nous devons lancer une nouvelle approche de la souveraineté alimentaire afin que les populations africaines soient la cheville ouvrière de nos ambitions », explique Amadou Ba, se félicitant de l’engagement ferme de la Bad ainsi que tous les partenaires financiers, notamment les autres banques de développement à accompagner et réaliser les politiques agricoles sur le continent.