Les partisans du maire de Dakar, Khalifa Sall, ont depuis ce matin assiégé le Tribunal Lat Dior de Dakar. Sur place, on note une présence massive de journalistes, de pro khalifa mais aussi de membres de l’opposition et de la société civile. Le procès de Monsieur Khalifa Ababacar Sall doit s’ouvrir aujourd’hui, jeudi 14 décembre 2017, dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Le député-maire est incarcéré avec sept (7) de ses collaborateurs à la prison de Rebeuss (Dakar) depuis le 7 mars 2017. Il est poursuivi pour détournements de deniers publics, association de malfaiteurs et escroquerie portant sur des deniers publics.
Notons aussi qu’un important dispositif sécuritaire a été mis en place pour parer à toute éventualité. Les partisans du secrétaire à la vie politique du Parti socialiste (Ps), avaient fait savoir qu’ils s’organiseront par tous les moyens, pour une libération de leur leader qui pour eux, est victime de ses ambitions présidentialistes.
Les journalistes venus couvrir l’évènement ont été interdit d’accès même de l’intérieur du Tribunal Lat Dior. Ils sont pour le moment dehors attendant de possibles réactions d’autorités, de partisans de Khalifa et peut-être d’avocats du maire de Dakar.
Les alentours de la salle 3 du Palais de Justice de Dakar qui doit abriter le procès Khalifa Sall, sont bouclés par les gendarmes. Et l’accès à la salle est presque impossible. En effet, toute personne non détentrice d’une convocation ou d’une assignation à comparaitre, n’est pas autorisée à accéder à ce lieu. Y compris les nombreux journalistes déjà présents dans le hall du Palais de justice,
Khalifa Sall, accusé du délit de détournement de deniers publics, est arrivé dans la salle d’audience, ce jeudi vers 10 heures, pour la première journée de son procès. Boubou blanc immaculé, babouches et bonnet de même couleur, l’édile a soigné sa sortie. D’un signe de main, il galvanise ses collaborateurs présents dans la salle d’audience. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Maire de Dakar est assis avec ses co-prévenus au premier rang de la salle d’audience numéro 3, bondée, pour l’ouverture de son procès. Devant lui, ses proches se serrent les coudes, non loin des membres de sa famille. Certains sèchent leurs yeux humides, pendant que le juge Maguette Diop donne le délibéré des affaires jugées précédemment.