Premièrement : Tous ceux qui apportent aujourd’hui leur soutien au parti au pouvoir sont issus de la nouvelle opposition. Autrement dit : soit ils ont bénéficié des privilèges de l’ancien régime, soit ils ont défendu le 3e mandat du Président sortant Macky Sall, soit ils ont travaillé pour l’élection du candidat malheureux Amadou Ba.
Deuxièmement : Tous ceux qui apportent aujourd’hui leur soutien au parti au pouvoir n’ont jamais soutenu le PASTEF dans l’opposition et, pire, la plupart d’entre eux combattaient même le projet.
Troisièmement : Tous ceux qui apportent leur soutien au parti au pouvoir veulent soit échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires, soit sauver leurs postes (ceux qui bénéficient toujours de la signature de l’ancien régime).
Quatrièmement : Le simple fait d’attendre la perte du pouvoir pour manifester un prétendu soutien sans même adhérer au parti relève de la transhumance pure et simple.
Bref, qu’on le veuille ou non, ce sont tous des transhumants qui veulent se cacher derrière un « soutien total et sans condition » pour légitimer leur départ en exil vers les prairies.
A l’ère de la rupture et du changement systémique, le Sénégal a aussi besoin d’un nouveau type d’acteurs politiques. Un homme politique doit incarner une ligne, des convictions, et les assumer en toutes responsabilités, quelles que soient les épreuves à endurer, et non être en quête des équilibres pour se situer en fonction des enjeux.
Le « Jub Juubal Jubanti » ne doit pas être un simple slogan de gouvernance mais le premier jalon d’une rupture avec les anciennes pratiques politiques longtemps condamnées.
Souvenons-nous que S.E Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait promis de tout balayer. A bon entendeur, bon week-end ! 😀
Yero Guisse