À Mbao, le collectif des chefs de quartier a tenu à rétablir les faits, face à une polémique née de la récente réorganisation menée par le maire, Abdou Karim Sall.
Selon eux, l’affaire a été mal interprétée et amplifiée par des réactions précipitées, souvent alimentées par des intentions politiques.
Contrairement à ce qui a été véhiculé, aucun chef de quartier n’a été écarté. Bien au contraire, le maire a procédé à une extension du nombre de quartiers, afin de s’adapter à la croissance de la commune.
Cela a impliqué la création de nouveaux postes de délégués dans des cités jusque-là non représentées, la scission de certaines zones devenues trop peuplées, ainsi que le remplacement de chefs de quartier décédés.
Le processus, validé dès janvier en présence du sous-préfet, s’est déroulé de manière inclusive. Des réunions de conseil municipal ont été tenues, et un groupe WhatsApp regroupant le maire et les chefs de quartier a servi de canal de communication continu.
Pour rassurer tout le monde, un recensement a été effectué, et tous les délégués seront reconduits à leur poste sur la base d’une lettre de motivation accompagnée de leur pièce d’identité.
Pour dissiper définitivement les malentendus, le maire Abdou Karim Sall et le collectif des délégués de quartier de Mbao se sont retrouvés ce jeudi 10 avril 2025 à la mairie, dans un esprit d’apaisement et de dialogue.
Une rencontre jugée décisive, qui a permis de confirmer que tous les ajustements avaient été faits de concert, dans le respect des procédures et avec la validation des autorités administratives.
Face à cette démarche administrative, certains responsables politiques extérieurs à Mbao – dont le président des délégués de quartier de la région de Dakar et celui de Pikine – ont tenté de politiser la situation, appuyés par des acteurs « en perte de vitesse » dans la commune. Mais pour le collectif, cette tentative est vouée à l’échec : il ne s’agit que d’un malentendu, exploité par des personnes mal intentionnées.
Le maire, tout en regrettant ces réactions, réaffirme qu’il n’y a aucun problème avec les chefs de quartier. Tous ont d’ailleurs reçu leur soutien habituel lors de la dernière Korité, malgré les arrêtés d’abrogation signés le 7 mars dernier.
Il précise enfin que les nouveaux arrêtés, une fois finalisés, seront transmis au sous-préfet pour vérification, conformément à la procédure légale.
Pour le maire comme pour le collectif, cette affaire relève d’une incompréhension initiale, désormais dissipée.
L’heure est au travail et à la cohésion.
Khalifa Ababacar Thiam
