Présente au lancement de la Semaine Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits (SNPECTP) à Saint-Louis, ce lundi 9 décembre 2024, Madame Ly Sokhna Kâ, fondatrice de Baby Box Africa, a partagé sa vision et son engagement en faveur de l’éducation environnementale dès le plus jeune âge. Dans cette interview, elle revient sur les enjeux, les défis et les actions à mener pour promouvoir une culture environnementale adaptée aux tout-petits.
- Madame Ly Sokhna KA, vous avez honoré de votre présence le lancement de la SNPECTP à Saint-Louis. Pouvez-vous nous dire ce que cette semaine représente pour vous et pour Baby Box Africa ?
La Semaine Nationale de la Petite Enfance est une occasion unique de mettre en lumière l’importance de l’éducation et du développement des tout-petits. Pour Baby Box Africa, c’est un moment fort pour renforcer notre engagement en faveur des enfants, en particulier dans leur éveil à des valeurs essentielles comme le respect de l’environnement. Cela permet aussi de travailler avec d’autres acteurs pour créer un avenir plus sain pour nos enfants.
- Le thème de cette édition, « Promouvoir la culture environnementale dès la petite enfance », est au cœur des débats actuels. Comment Baby Box Africa s’inscrit-elle dans cette dynamique et quelles sont vos contributions concrètes pour promouvoir cette culture auprès des tout-petits ?
Chez Baby Box Africa, nous croyons fermement que l’éducation environnementale commence dès le plus jeune âge. Nous sensibilisons les familles sur des gestes simples, comme le tri des déchets ou l’économie d’eau, tout en leur fournissant des outils adaptés à leurs enfants. Par exemple, nos kits incluent des éléments écoresponsables, comme des couches lavables et des objets éducatifs fabriqués localement, pour initier les petits à une approche respectueuse de l’environnement.
- Vous avez travaillé avec divers acteurs, y compris les familles et les communautés. Quels sont, selon vous, les défis majeurs pour intégrer l’éducation environnementale dans les pratiques éducatives des jeunes enfants ?
L’un des plus grands défis est de sensibiliser les parents et éducateurs sur le fait que les tout-petits sont capables d’apprendre et d’intégrer des pratiques durables. Cela demande de la patience et des outils simples. Il y a aussi le problème des moyens : dans certaines communautés, les besoins de base comme l’accès à l’eau potable ne sont pas encore satisfaits. Cela complique la mise en place d’une éducation environnementale cohérente et pratique.
- Lors de cette semaine, plusieurs activités sont prévues pour sensibiliser et mobiliser les acteurs autour de la petite enfance. Quels sont les moments ou initiatives que vous attendez le plus, et pourquoi ?
J’attends avec impatience les moments d’échanges entre parents, éducateurs et experts. C’est dans ces discussions qu’émergent des solutions adaptées à chaque contexte. J’apprécie aussi les ateliers créatifs avec les enfants, où ils apprennent à travers des jeux et des activités ludiques. C’est une belle manière de les initier à des valeurs importantes tout en s’amusant.
- Enfin, quels messages souhaiteriez-vous adresser aux parents, éducateurs, et décideurs présents à cette édition pour assurer un avenir meilleur et plus respectueux de l’environnement pour nos enfants ?
Je leur dirais que chaque petit geste compte. C’est en agissant ensemble, dès maintenant, que nous pourrons bâtir un avenir sain pour nos enfants. Aux parents, je recommande d’impliquer leurs enfants dans des gestes simples du quotidien, comme arroser une plante ou ranger les déchets. Aux éducateurs, je dis de faire de l’environnement une partie intégrante de l’apprentissage. Et aux décideurs, je demande de soutenir ces efforts en investissant dans des infrastructures durables et des programmes éducatifs adaptés.
La Rédaction