En vue d’une réconciliation nationale, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion Guillaume Soro a demandé jeudi « pardon aux Ivoiriens » et à l’ex-président Laurent Gbagbo.
« Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus que besoin de pardon et de réconciliation. Je veux demander pardon aux Ivoiriens pour tout ce que j’ai pu faire […] à ce peuple qui a tant souffert. Je demande pardon à mes aînés […] et même au président Laurent Gbagbo », a déclaré à l’AFP Guillaume Soro, à qui l’on prête des ambitions présidentielles.
« La division fait du tort à nous tous. Ne nous divisons pas la Côte d’Ivoire ! Travaillons à la paix ! Dans les jours suivants, je serai plus engagé pour le pardon et la réconciliation. Même Gbagbo mérite que j’aille lui demander pardon. Je demanderai pardon à tout le monde », a-t-il ajouté, citant aussi l’ancien président Henri Konan Bédié, un des principaux acteurs de la crise, et l’actuel président Alassane Ouattara.
« Ne nous divisons pas ! »
« Ce dont la Côte d’ivoire a besoin, c’est de beaucoup plus de tolérance, de pardon, de réconciliation, de paix », a insisté Guillaume Soro. Premier ministre de 2011 à 2012, il a été le chef de la rébellion pendant la décennie de crise politico-militaire ivoirienne (entre 2002 et 2011), qui a fait des milliers de morts et scindé le pays en deux. Il est régulièrement accusé par ses détracteurs de « comploter » pour satisfaire ses ambitions présidentielles. « Ce sont des rumeurs, je n’en tiens pas compte », a-t-il assuré.